Les terres des clans

 

Le bonheur n'est vrai que s'il est partagé

 

Les Highlands d'Ecosse. Qui n'a jamais rêvé d'évasion dans ces vertes contrées chargées de légendes et de récits de batailles sanglantes? Ces étendues toujours habitées par les farfadets, les trolls et autres créatures sorties tout droit de l'imagination de l'homme. Qui n'a jamais voulu voir un vrai highlander en kilt jouer une ode à sa patrie avec sa cornemuse, perché sur une colline?

 

C'est pour voir et vivre tout ça que je suis parti dans ce pays avec mon sac-à-dos pour seul compagnon, une semaine durant.

 

Mais ne vous faites pas d'illusions hein! C'est pas parce qu'on se décide à partir en voyage que tout se passera exactement comme dans nos rêves les plus fous... Mais ça vaut quand même le coup d'essayer, toute expérience est bonne à vivre, à partir du moment où on est capable de se souvenir du meilleur et si on sait tirer les leçons du mauvais...

il y a quand même de jolis batiments dans le parc!
il y a quand même de jolis batiments dans le parc!

J'arrive à Glasgow, le centre industriel d'Ecosse. Il faut prendre le train pour joindre l'aéroport et le centre-ville. Premier contact avec les "autochtones": le contrôleur. Le billet s'achète directement dans le train et après lui avoir fait comprendre que je voulais aller jusqu'à Glasgow, il me dit quelque chose comme: "theethidifyv"... ... Plaît-il ? J'ai beau lui faire comprendre que je ne pipe rien de ce qu'il me dit, il insiste avec son "theethidifyv". Le monsieur s'impatiente et finalement me tend mon ticket en pointant du doigt un chiffre en livres-sterlings: 3,35£.

Je comprends d'un seul coup que son charabia voulait en fait dire "three thirty-five"... Ca commence bien, plutôt crever que d'articuler un peu... Mais bon, ne restons pas sur une mauvaise impression.

 

Cependant, une fois arrivé en ville, ça ne s'arrange pas vraiment, je trouve cette ville assez laide et triste: tout a une couleur gris-béton, les bâtiments sont sombres et pas accueillants. Question mode vestimentaire, le style punk des années 90 semble encore bien en vogue chez les jeunes, cheveux rouges fluo et coiffures à la Tokyo Hotel, piercings de partout, collants flashys, accessoires avec des piquants en métal dans tous les sens... Bon ok, pourquoi pas? ça ne m'aurait pas dérangé si à cela ne s'ajoutait pas des mines tristes sur la quasi-totalité des visages. Les gens n'ont pas l'air heureux ici...

 

Après avoir évité un nombre important de démarcheurs (ils sont légions!! Et de toute façon je ne comprends toujours rien, ils articulent tous autant que le contrôleur de train), je me dirige vers l'auberge de jeunesse. Une fois installé, je pars visiter les environs, il y a un parc très sympa juste à côté. ce parc est très reposant, comme la plupart des parcs de centre-villes, les bruits y sont considérablement atténués et on a l'impression de changer complètement d'endroit. Il y a des animations assez marrantes à voir: un ancien militaire a monté son entreprise de fitness en plein air façon "army". C'est la même chose que le fitness normal sauf qu'en prime (et certainement pour plus cher) vous vous faites gueuler dessus par un ex-commando! Et là, pas besoin de comprendre l'anglais pour savoir que vous n'avez pas interêt à trainer...

Le lendemain, départ pour Glencoe, un petit village perdu au milieu des highlands. J'ai deux heures de bus pour y arriver. Au bout d'une heure, le bus arrive sur les premiers territoires sauvages d'Ecosse. Quels paysages magnifiques!! J'avais imaginé ces monts et ces grands espaces à maintes reprises par le passé, rien de comparable avec la réalité!! Mes écouteurs sur les oreilles, me passant les grands classiques de la musique celtique et ces décors magiques qui défilent sous mon nez, je suis sur un nuage!! Il y a tellement de nuances de couleurs différentes! On se croirait à l'intérieur d'un tableau de maître. La lumière se reflète d'une manière si particulière sur ces étendues aux multiples verts... Bref, il faut le voir pour le ressentir!

 

Une heure durant, les images défilent sous mes yeux, j'aimerais m'arrêter pour mieux en profiter mais le bus ne stoppe jamais au beau milieu de nulle part, uniquement aux arrêts dédiés dans les rares villages que nous traversons.

J'arrive finalement à Glencoe, Ce n'est même pas un village, c'est... Une rue! Juste une petite rue avec quelques chaumières en paille. Pittoresque. Une fois débarqué du bus, je commence à chercher l'auberge de jeunesse dans laquelle je dois passer les deux ou trois prochaines nuits et, comme tout voyageur qui se respecte, je me perd...

Je tombe par chance sur trois mamies allemandes qui me déposent en voiture au début du chemin forestier qui (à priori) doit me mener là où je le souhaite. Ces trois mamies sont rigolotes, toutes excitées à l'idée de faire un voyage entre filles, on dirait des ados qui viennent de fuguer de chez elles, à ceci près que là, c'est leurs maris qu'elles auraient plantés au lieu de leurs parents.

 

Mon sac-à-dos commence à me faire mal, j'ai hâte d'arriver à destination pour poser mes affaires. Mais le chemin fait trois kilomètres à travers la forêt et je commence à en avoir plein les pattes. Mais lorsque j'arrive enfin à l'auberge, horreur: C'est fermé pour cause de grand nettoyage! L'établissement ouvrira à 15h30... Il est 10h30. C'est dans ces moments-là qu'il faut être philosophe et trouver un aspect positif à tout ça... ... .......... Bon peut-être une autre fois, là je vois pas trop...

Je pars donc malgré tout me ballader. Après avoir refait les 3km en sens inverse, je vais acheter de quoi manger à l'unique superette à 100 lieues à la ronde et je vais me poser sur un banc, face au paysage qui s'offre à moi: un vallon entouré de petites montagnes qui marque le début d'un loch, ces fameux lacs géants ecossais. Il en existe un grand nombre, le plus célèbre et le plus grand, le loch Ness, est sensé abriter un monstre ayant déjà nourri pas mal de récits locaux. Mais trêve de rêvasseries, j'ai faim! J'attaque mon sandwish qui déborde de margarine et de bacon archi-salé. Dégueu.

 

Face au loch qui s'ouvre à mes pieds, je me pose alors ZE KWECHTIONE : vais-je à droite ou à gauche? Je repère sur la rive gauche un petit rassemblement de bateaux et quelques batisses. Je vais donc aller par là.

Parmi les petits bateaux échoués, l'un d'eux attire mon attention: il se nomme "apéritif"... J'aimerais bien avoir le même ;) Le batiment que j'avais vu de loin est en fait l'office de tourisme de Glencoe, mais vu la quantité "affolante" d'activités à faire dans le coin, (et encore, je vous parle pas du nombre de touristes) c'est plus un café qui fait boutique de souvenirs qu'un office de tourisme à proprement parler.

 

De là, pars un sentier de randonnée qui se dirige dans la montagne et qui la traverse complètement. Cette balade à travers les sous-bois a un côté un peu mystique... On a l'impression d'être plongé dans un autre monde. Les bruits sont étouffés, la lumière filtre à travers les arbres, la mousse est omniprésente et la nature est seule maîtresse des lieux, excepté le chemin que j'emprunte. Les quelques rares habitations ont vite été abandonnées et recouvertes de verdure, accentuant le côté "légende" des lieux. 

 

La ballade terminée, il est temps de retourner à l'auberge, histoire de me libérer de mon fardeau qui pèse lourd sur mes épaules. La-bas, ni une ni deux, je prends les clefs du dortoir et je m'écroule.

La nuit fut plutôt désagréable, un trio de fringuants papys randonneurs (les maris des mamies croisées plus tôt dans la journée??) est rentré a 2 heures du mat' et n'a pas fait dans la dentelle en déboullant dans la chambre où nous étions déja 3 à dormir. Et vas-y que je t'allume la lumière, que je te hurle des "Heeeey!!", des "Hooo!" et des "Haaa!" (ils n'arrivaient plus à former des mots entiers), bref, un tapage de 10 minutes, juste le temps de tous nous réveiller pour finalement éteindre la lumière et se coucher. La nuit fut ensuite berçée par la douce mélodie des ronflements des 3 énergumènes qui avaient manifestement trop bu. Quelle bande de trous du fût!!

 

"Today is the day" comme ils disent! je vais enfin découvrir les highlands profonds! Après le superbe aperçu de la veille, je meurs d'impatience!! Le bus m'emmène le long du loch, il longe la rive deux heures durant. Les trajets sont finalement ici les moments les plus interessants du voyage, car c'est à ces moments-là que je peux admirer toute la beauté du pays, plongé une fois de plus dans mes musiques celtiques. Les paysages défilent devant mes yeux et les cornemuses emplissent mes oreilles de leurs sons honorifiques envers ces terres. 

 

Le long des lochs, la végétation est assez différente de celle des hautes plaines, les rives sont boisées de pins et autres conifères qui forment une ceinture dense tout autour de l'eau, comme pour cacher aux yeux du monde ces grands espaces qu'il faut à tout prix conserver, même si la seule rudesse du climat s'en charge déja très bien.

 

Le bus fini par arriver à Fort William, une petite ville au bord de l'eau, surplombée par un de ces vieux chateaux si célèbres ici, une imposante construction un peu à l'écart de la ville. mais la météo n'est pas au rendez-vous et je ne me sens pas de marcher jusque la-bas sous la pluie, d'autant plus que je ne sais pas si je vais pouvoir entrer. J'aurais dû mieux me renseigner. Je m'abrite dans le batiment le plus proche qui se trouve être la gare de la ville.

attendez-moiiiii !!!
attendez-moiiiii !!!

Je remarque qu'un train à vapeur au style très "british" attend à l'un des quais. Je m'approche d'un des wagons et je découvre un intérieur assez chic, richement décoré. Curiosité oblige, je me renseigne et j'apprends en fait que ce train suit un ancien parcours de chemins de fer à travers les highlands, dont certains lieux de tournage de la saga "Harry Potter". Je veux un billet!!! La dame au guichet m'en donne un illico presto, ce qui me surprends un peu car la brochure indiquait qu'il fallait réserver par internet... Bah, tant pis, le départ est dans 1 heure et demie me dit-elle, mon ventre saute sur l'occasion pour me rappeller violament que je n'ai pas déjeûné ce matin. Ca tombe bien, il y a un petit resto dans la gare et une affiche indique qu'ils servent le fameux "scottish breakfast", c'est le moment de tester!

 

Ah... en fait, la panse de brebis farcie avec des haricots blancs de bon matin ça ne me tente pas du tout... Je passe mon tour cette fois-ci... Un gateau au caramel please!

 

Fort William est une ville vraiment petite, en quinze minutes j'ai fait le tour et me revoila devant la gare... D'où le train à vapeur est en train de partir!!! Hey! Mais c'est pas l'heure!! En fait ça ne me surprend qu'à moitié, je trouvais ça bizarre aussi d'avoir pu obtenir un billet si facilement...

 

Tant pis, j'ai un ticket de train, autant l'utiliser, je ne sais même pas où je vais mais c'est justement ce qui me pousse à vouloir y aller. Lorsque l'on part en voyage, on espère (plus ou moins secrètement) qu'il va nous arriver des imprévus, des pépins ou autres "petites embrouilles" car quand on dit que les voyages forment la jeunesse, c'est bien de cela qu'on parle: apprendre à se débrouiller et aller de l'avant face à l'inconnu.

J'embarque donc dans le train qui m'était initialement destiné (d'un style beaucoup plus "SNCF" celui-là) et je pars vers une nouvelle destination: Mallaig, 2 heures et demie de trajet.

 

La plus belle partie de mon séjour se déroule maintenant, dans ce train que je n'avais même pas prévu de prendre et que je ne regrette pas d'avoir pris. Les Highlands sont d'une beauté enchanteresse, si je pouvais vous les décrire avec des mots, cet article serait bien trop long tellement ces terres me fascinent. Il faut cependant prendre en compte le fait que j'ai grandi dans une famille dont une partie est bretonne, que j'ai passé tous mes étés depuis tout bébé en Bretagne et que, naturellement, tout ce qui touche aux mythes et légendes celtes a une valeur et une signification particulière pour moi. d'autres personnes pourraient ne pas apprécier autant que moi ces moments. 

 

Je ne peux donc que vous proposer d'aller consulter la rubrique photos dédiée à l'Ecosse, les images seront certainement plus parlantes que de longs discours. Notez toutefois que toutes les photos ont été prises depuis l'intérieur d'un car ou d'un train, j'ai fait de mon mieux pour la qualité mais ce ne sera pas de l'art non plus ;). Et puis, si vous voulez vraiment connaître les highlands, y'a pas trente-six solutions: il faut y aller!!

j'ai cherché, j'ai pas vu de voiture volante...
j'ai cherché, j'ai pas vu de voiture volante...

Soudain, certains passagers du train commencent à s'agiter et à se coller aux carreaux du wagon, étant moi aussi un bon mouton, je fais comme tout le monde et je vois alors ce fameux pont emprunté par le Poudlard Express, le train des films Harry Potter. Avouons-le, j'ai rêvé plusieurs fois me trouver dans ce célèbre train à vapeur, empruntant ce pont pour m'ammener à l'école de magie! Mis à part la déco du train un peu (voire franchement) pourrie et la destination inconnue (et je doute que ce soit un collège de sorcellerie), le pont lui, il est là et c'est le vrai!! Après le mode "mouton", le mode "touriste". Je me rue sur mon appareil photo et je mittraille autant que possible durant la petite minute que dure la traversée du "monument". Pfiou, je crois que j'ai réussi à en avoir au moins une de potable!!

J'arrive finalement à Mallaig, petit port aux allures de bout du monde. Après avoir pris mon billet de retour, j'entreprends une petite visite des lieux. Il n'y a pas grand-chose à voir. Je comprends qu'en fait, dans la région des Highlands, les villes et villages sont installés dans des zones plus abritées, à la géographie différente. Point donc de grands espaces à perte de vue, ici, je suis à l'abri des vents car le village est construit dans une sorte de grosse crique, des rochers protègent les habitations des rafales qui sévissent dans les plaines et les flots un tantinet trop téméraires viennent se briser sur les digues du port.

 

Je réalise alors quelle à été mon erreur dans la préparation de ce voyage: si on compte sur les transports en commun pour se déplacer dans les Highlands, il ne faut pas trop espérer voir ni profiter de ces derniers, encore moins s'y ballader à pied. En effet, comment faire une randonnée lorsque les bus et les trains ne s'arrêtent que dans des villes ou des villages? D'autant plus que lorsque vous êtes dans l'un de ces coins, il est difficile de rejoindre les vertes collines à pieds.

Le port de Mallaig
Le port de Mallaig

J'essai tant bien que mal d'éviter les averses éclair qui s’abattent sans sommations sur mes épaules mais en vain, le temps que je sorte mon imper de mon sac, je suis déjà trempé et la pluie est finie... Et la réciproque est vraie: comme l'averse est passée et que j'ai chaud dans mon imper, je le range dans mon sac et sitôt fait, le ciel en profite pour larguer un autre seau d'eau sur ma tête! Bienvenue au pays!

 

Il est l'heure de prendre le train du retour. je refais le même trajet que tout à l'heure en sens inverse, retournant dans les mêmes rêves, avec la même parenthèse "Harry Potter" en passant sur le même pont... Je pense que je ne m'en lasserais jamais!!

 

De retour à Glencoe, il fait presque nuit, je suis trempé jusqu'aux os, j'ai froid, j'ai faim, je suis fatigué, mais j'ai passé la meilleure journée de mon voyage! Après une bonne douche et un mauvais repas (décidément, ils foutent des tonnes de margarine dans tous leurs plats, c'est vraiment dégueulasse!) une petite pause "carte postale" et au dodo. Il faut vite que je m'endorme avant que les vieux tarés ne débarquent!!

Bon ap'
Bon ap'

Dernier jour en Ecosse, demain matin, c'est le retour en France. Comme le bus n'est que cet apres-midi, j'en profite pour faire un dernier tour. Je vais m'acheter un tee-shirt aux couleurs (enfin à LA couleur) de l'Ecosse et je vais prendre pour une fois, un VRAI petit dej' dans ZE café de la région (comprenez "l'unique" et non pas "le meilleur" hein). Là, je m'enfile une part de gateau à la banane et au caramel et un énorme chocolat viennois, et tant pis si c'est cher!! Parfois, il est essentiel de savoir se faire plaisir pour regonfler le moral. Miam, c'est trop bon! D'ailleurs je crois que j'ai un peu abusé... J'en peux plus!

 

Le bus en direction de Glasgow arrive, armé de mon lecteur mp3, j'embarque pour ce que je sais être mon dernier voyage dans les Highlands. Une dernière fois, j'apprécie le spectacle de ces terres chargées d'histoires et de mythes en me laissant berçer par de douces mélodies.

 

Une fois à Glasgow, je ne m'attarde pas dans cette ville qui ne m'attire décidément pas et je fonce en direction de Prestwick, une petite ville pas loin de l'aéroport depuis lequel part mon avion le lendemain.

Mon lit
Mon lit

Cette petite bourgade est sympathique dans la lumière et les couleurs du soleil couchant. Je me dirige vers le Bed&Breakfast (B&B) dans lequel je dois passer la nuit. Au début, je souhaitais dormir dans une auberge de jeunesse, la nuitée y étant généralement moins chère, mais je n'en ai pas trouvé à Prestwick, j'ai donc opté pour un B&B, la nuit n'étant plus chère que de 6 ou 7 euros. C'est la première fois que je vais dormir dans ce genre d'établissement. Pour celles/ceux qui ne connaissent pas, il s'agit de chambres louées chez l'habitant, dans certains cas, il vous invite même manger à sa table et discutera avec vous de vos voyages. Ce sont en général des retraités (et anciens voyageurs) qui mettent à disposition les anciennes chambres de leurs enfants.

 

 

J'arrive donc chez une dame qui m'acceuille chaleureusement, me demande si j'ai fait bon voyage, d'où je viens etc... Son mari, lui, m'adresse un vague "hi" depuis son canapé sans détourner les yeux de son journal... Elle me propose une boisson chaude que j'accepte avec plaisir et me fait visiter les lieux. Après une semaine dans des dortoirs étroits et crasseux d'auberges de jeunesse, j'avais l'impression de débarquer chez la reine d'Angleterre! Tout est si richement décoré! de l'or et des tapis rouge en velours partout!! Naturellement, ma chambre ne fait pas exception à la règle, dans ma tête je me disais "la suite 5 étoiles s'il vous plaît trés cher!". Et ben j'étais pas loin: 4 ou 5 oreillers et coussins, 2 couettes, la télé, un mini-buffet avec des friandises dessus... Ok c'est pas trop mal.

 

Je sors me dégourdir les jambes. Prestwick est petit, aussi le tour est-il vite fait. J'aperçois dans une vitrine les seuls kilts que j'aurais finalement vu en écosse (ah si! j'ai vu une sorte de chihuahua qui en portait un à Glencoe... Mais bon, ça compte pas), au bord de l'eau, il y a une école de voile et un golf sur lequels de vieux (et riches?) compères finissent une partie sur le trou numéro 18.

 

Je rentre me doucher, j'ai presque mal au yeux avec ces robinets plaqués or. Hop au lit. Mais quand, d'un seul coup on vous offre tout ce luxe pour le prix d'une nuit avec trois papys bourrés, vous avez forcément envie d'en profiter. donc, j'allume MA télé, dans MON lit, dans MA chambre, en mangeant MES friandises, j'adore!

 

Je fait doucement en partant pour ne pas reveiller tout le monde, il est encore tôt. Deux heures plus tard, l'avion décolle, et dernière bonne surprise du voyage, à travers le hublot, comme en guise d'au revoir, les nuages (regroupés en vrai purée de pois le jour de mon arrivée) s'ouvrent pour laisser apparaître un lever de soleil flamboyant aux milles couleurs,  un spectacle magnifique. Comme quoi les bonnes surprises lors d'un voyage peuvent arriver même lorsque l'on pense le séjour fini. quand y'en a plus, y'en a encore!

 

Je prends le temps du trajet pour faire un bilan du voyage. J'ai eu des moments de solitudes, des moments que j'aurai voulu partager avec des amis ou de la famille. Je n'ai pas non plus pu voir les Highlands comme je l'aurai souhaité, n'en profitant vraiment qu'à travers la vitre d'un bus ou d'un train. Mais je retiens aussi que j'ai vu des choses magnifiques, des choses que je n'avais jamais vues, et cet arrière-goût "d'inachevé" doit m'inciter à revenir en tenant compte des erreurs et des manques ressentis lors de ce premier passage au pays de William Wallace. Je sais maintenant que je reviendrais accompagné d'amis avec lequels partager ces moments et que je louerais cette fois-ci une voiture pour que l'on puisse s'arrêter où bon nous sembleras au milieu de nulle-part.

 

Et puis de toute façon, toute expérience, négative ou positive, nous apporte quelque chose, rendant donc le voyage... indéniablement positif!!

See you !
See you !

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Commentaires: 2
  • #1

    Charlotte of London (lundi, 11 mars 2013 19:24)

    Je suis de ton avis, ces grands espaces organiques sont a te couper le souffle et L'accent ecossais a couper au couteau...les anglais aussi ont le meme probleme de communication avec leurs voisins. Ma theorie; les ecossais font expres because ils n'aiment pas les anglais du tout, du tout. Par contre ils apprecient les bretons, et pour cause...

  • #2

    Charlotte of London (lundi, 11 mars 2013 19:27)

    I looooooove the picture of the dog wearing a kilt. Kitch de kitch et ca change du Louis vuitton