Un voyage, une expérience

Quand on veut, on peut... Il paraît ;)

Les origines

Il y a plusieurs années maintenant que je nourri le désir profond de partir à l'aventure autour du monde. Depuis mes études à Saint-Nazaire et le début de mon rejet du monde industriel, humainement inintéressant.

 

Comme je ne souhaitais pas partir seul, j'ai posté une annonce sur la "bourse d'équipiers" du guide du routard (une sorte de forum où les voyageurs cherchent des compagnons de route pour monter toutes sortes de projets de voyages). Le projet était alors très vague, je voulais voyager, l'endroit importait peu, j'avais juste besoin de quitter ce monde dans lequel je ne me retrouvais pas.

 

Je venais juste d'avoir mon diplôme et je me retrouvais aussitôt au chômage. Tout le monde me répétait que sans travail, je n'était pas en situation de "sécurité" et que je devais donc prendre le premier job qui passerais par là pour vite me mettre "à l'abri". Il règne sur le monde urbain français un climat de peur permanent lié selon moi à la surmédiatisation. Je ne vais pas me lancer dans un débat politique parce que ce n'est pas le sujet ici mais pour résumer, j'avais le sentiment d'être étouffé par cette peur permanente que les gens me renvoyaient inconsciemment et dans laquelle je ne me retrouvais pas. Bref, j'avais besoin d'air...

 

Au cours des quelques mois qui suivirent, je reçu quelques réponses, répondis à celles qui me paraissaient sérieuses, La moitié s'avérant en réalité postées à la va-vite. Certains projets avaient commencé à se monter, mais sans réelle concrétisation.

 

 

Je trouvais finalement du travail (au bout de presque un an). il était temps, je commencais à m'ennuyer ferme et j'avais besoin de sous pour mon projet de voyage, même si j'étais à l'abri financièrement car vivant chez mes parents. J'ai donc commencé à travailler en CDI chez un sous-traitant d'Airbus comme dessinateur.

 

Au bout d'un an, j'avais un peu laissé tomber mon projet au profit de mon travail. Tout du moins je le croyais. En réalité, je l'avais laissé tomber au profit de ma routine. Métro-boulot-dodo. Je ne m'en rendais même pas compte car je n'avais besoin de penser à rien d'autre!!

 

Puis un jour, une fille avec qui j'avais pris (et perdu) contact via le site du routard, Silvia, me recontacta pour me proposer de me joindre à son projet de partir en Australie et en Asie. Le projet m'avais l'air bien ficellé, et c'est à ce moment que je me suis rendu compte de ma situation: j'étais en train de me perdre dans ma torpeur, cette fameuse routine, et j'avais à mon tour peur d'en sortir et de me retrouver dans le besoin et face à l'inconnu.

 

Je me suis remémoré divers instant de ma vie avec mes proches lorsqu'ils me reprochaient de ne pas assez aller de l'avant et en particulier d'une fois chez ma tante qui me disait: "Tu as toujours de beaux projets, mais tu ne vas jamais au bout. Si tu continue, tu ne feras jamais rien". Et elle avait raison, ce n'était pas la première fois que je trouvais une excuse pour ne pas faire quelque chose que j'avais envie de faire.

 

Alors je me suis lancé. Je lui ai répondu que son projet m'intéressait et que je voulais en être. Je me suis juré que cette fois j'irais jusqu'au bout. Ce fut ce jour là que ce projet qui était également le mien désormais, se concrétisa réellement.

 

Par la suite, mon envie de voyager ne cessa de croître. Je fis quelques voyages d'une semaine ou d'un week-end en Europe. Barcelone, Londres, Dublin, les Highlands, Venise, le Pays de Galles... Je rencontrais Silvia, le feeling passa bien, c'est une personne qui, comme moi, a soif de découvertes et d'aventures.

 

Le projet s'affina petit à petit, nous avions, à l'origine, prévu d'aller en Nouvelle-Zélande et au Vietnam, finalement nous n'irons pas dans ces pays, magnifiques à n'en pas douter. En revanche, j'ai tenu à rajouter le Japon, qui n'était initialement pas prévu dans les plans de Silvia.

 

 

Au moment où j'écris ces lignes, Silvia est à trois semaines du départ, elle part un mois avant moi pour suivre des cours d'anglais à Melbourne, où je la rejoindrai un mois plus tard. Les démarches administratives sont quasiment bouclées, maintenant...

 

                                                                           ...Y'a plus qu'a!!

L'australie, pays des possibles

Les réactions des gens lorsque je leur annonce mon prochain départ pour le bout du monde sont plutôt diverses mais certaines reviennent assez souvent. Dans ces réponses on peut voir le reflet de leurs pensées. Petit décryptage des réponses les plus courantes:

 

"Tu as raison, c'est le bon âge pour faire ça". Traduction:  "Je suis sincèrement content pour toi". Merci à toutes les personnes qui ont acceuillies mon projet de cette façon, vous êtes une majorité!

 

"Woah! Tu en as de la chance" Traduction: "J'aimerais bien faire pareil mais je n'ose pas". Parfois il faut savoir créer sa chance et faire des choix (évidemment c'est facile de dire ça pour moi qui n'ai pas de femme ni d'enfant ^^).

 

"Tu n'as pas peur?" Traduction: "Moi j'aurais peur". Peur de quoi? De m'émerveiller? Il y aura sans nul doute des coups durs, mais si je devais annuler un projet à chaque fois qu'il y a un petit risque, je ne ferais rien de ma vie (et je parle d'expérience), et dans ce cas, à quoi servirais-t-elle?

 

"Tu es complètement fou!" Traduction: "Quelle idée saugrenue!!". Et bien restez chez vous devant qui veux gagner des millions en imaginant vous cultiver!! Heureusement, très peu de gens m'ont dit ça :)

 

La plupart des gens connaissent des "amis d'amis du beau-frère de ma belle-soeur" (ou autre variante) qui sont partis en Australie. Ce pays est vraiment réputé pour être l'El Dorado des jeunes français: paysages magnifiques, travail très facile à trouver, surf, gens charmants, aventure, kangourous... Mais aussi araignées, serpents, crocodile, requins, méduses (chacun des animaux pré-cité étant évidemment potentiellement mortel, sinon c'est pas drôle...) et des températures pouvant atteindre plus de 50°C, mais bon, ça c'est seulement l'été... Comment? Ah bon? On y va l'été? Ah... Tant pis alors ;) 

L'asie, terre de mystères

L'Asie est, de mon point de vue, le continent où la culture diffère le plus de la nôtre. Ses associations de couleurs, sa musique, sa cuisine, son histoire, ses arts, ses coutumes, son état d'esprit... Les différences sont nombreuses et plus il y en a quelque part, plus j'ai envie d'y aller.

 

Vous comprendrez donc mon engouement pour cette partie du monde, même si, pour cette fois, je ne visiterai que quatre pays (Indonésie, Thaïlande, Inde et Japon). Mon engouement, certes, mais également mon appréhension, car j'ai bien conscience de me diriger vers des pays où la misère est bien visible et présente (l'Inde et  l'Indonésie notamment), moi qui ne suis jamais sorti de mon Europe douillette.

 

Cependant, je m'entête dans ma façon de penser et persiste à croire que les différences sont la matière première de ce qui forge un homme et que même les mauvaises expériences nous rendent plus forts si on arrive à y faire face. Je suis donc bien décidé à voir ces contrées riches de contradictions (dit-on).

 

En ce qui concerne le Japon, c'est un pays que je rêve de visiter depuis de nombreuses années maintenant. Ce pays est pour moi un condensé des valeurs que je défends: droiture, honnêteté, respect de l'autre (bien qu'il en résulte une certaine distance entre les individus), conciliation d'un passé traditionnel lié à la nature et d'un présent à la pointe de la technologie. Et puis, comme dans toute attirance, que ce soit pour quelqu'un ou pour quelque chose, après avoir fait le tour des raisons rationnelles, il y a toujours ce petit on-ne-sait-quoi qui vous prend inexplicablement par la main et vous entraîne...

Écrire commentaire

Commentaires: 1
  • #1

    Tonton Patrick (mardi, 20 novembre 2012 21:37)

    Et je veux un reportage complet sur la psychologie des Kangourous et des dingos.
    j'ai hâte de lire la suite de tes aventures c'est passionnant et rudement bien écrit, (tu t'es trompé de métier ).On pense bien à toi.