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Le centre rouge

 

...Chaud...

 

C'est par là !
C'est par là !

Nous quittons Alice Springs et entamons les 120 derniers kilomètres de ce périple de 4 jours pour enfin atteindre le centre rouge. Ce dernier doit son nom à la couleur du sable et de la roche, d’un rouge très foncé. Nous nous dirigeons vers Glen Helen resort, un centre touristique en plein dans le parc national de MacDonells, réputé pour ses gorges et trous d’eau. Sur la route, nous verrons une mini-tornade traverser la route juste derrière notre van !! Nous en verrons plusieurs au court de notre traversée du désert, elles sont visiblement assez courantes ici.

 

Nous arrivons enfin à Glen Helen, aux pieds d’une gorge spectaculaire, longée par un court d’eau (et une fois n’est pas coutume, IL Y A DE L’EAU !!). Nous entrons et faisons la connaissance de Shelaig et Colin, les propriétaires des lieux. Ils nous apparaissent très gentils et nous sommes accueillis comme des rois. Shelaig nous fait visiter les lieux et nous montre notre chambre. Sa façon d’être très speed me fait d’abord penser que ce helpX se passera de façon très « contractuelle », géré comme un business : Vous faites vos 4 heures de taf et vous êtes libres. En réalité, ce sera presque l’inverse.

 

En effet, dans les jours qui suivirent, Shelaig et Colin, qui n’avaient apparemment pas l’habitude de prendre des volontaires et qui avaient déjà tous les salariés nécessaires pour faire tourner leur petite entreprise, se trouvèrent bien désemparés lorsque nous leur demandions quelles tâches nous pouvions accomplir. Excepté le balayage de la terrasse chaque matin (qui ne prenait pas plus d’une demi-heure), nos hôtes n’avaient pas la moindre idée de quoi nous donner à faire. Nous étions évidemment ravis de cette situation, nous avions tous le temps nécessaire (et plus) pour visiter les gorges alentours, d’une grande splendeur, et aux heures chaudes de la journée, nous avions même l’accès à la piscine et à internet ! Cependant, nous étions tout de même soucieux de remplir notre part du contrat pour ne pas avoir l’impression de trop profiter de la situation, nous avons donc spontanément proposé de ramasser les feuilles mortes ou de passer l’aspirateur, pour au moins arriver à deux heures de travail par jour.

 

Le Glen Helen resort est situé dans une zone de gorges toutes plus belles que les autres. En une semaine, nous avons eu le temps d’en visiter quelques-unes. Les Redbank gorges m’ont particulièrement plu. Nous descendions dans le lit d’un fleuve asséché (il fut donc rigolo d’y voir une bouée de sauvetage) et marchions dans le sable jusqu’à arriver au pied de la gorge en elle-même, où il avait toujours de l’eau, marquant ainsi la fin de la ballade. Nous restons une bonne heure devant cette façade de pierre rouge déclinant à certains endroits sur le violet ou le jaune, ébahis devant cette beauté naturelle. Ce genre d’endroit très grand et imposant nous font nous sentir insignifiant à côté de ces murs de roche. Nous verrons d’autres endroits de ce genre au cours de cette semaine comme les gorges d’Ormiston, absolument magnifique avec ces groupes de perroquets vert qui nous frôlèrent lors de leurs vols en formation serrée !! Nous irons même nous baigner dans le Big Waterhole qui, comme son nom l’indique, ressemble à un étang bien boueux et vaseux.

 

Un jour, je suis parti avec Colin à Alice Springs, il avait besoin d’un coup de main pour faire deux ou trois trucs là-bas. Nous avons pas mal discuté sur le trajet et, outre le fait que Colin soit passionné par la nature, j’ai appris que tout le centre rouge était autrefois (il y a plusieurs millions d’années) un immense océan intérieur qui avait disparu après l’ère glacière. J’appris également l’origine de la couleur de la roche et du sable. Ces derniers étant très riches en fer, ils prennent cette couleur rouge rouille en s’oxydant, comme le fait un métal qui resterait trop longtemps dans l’eau. Curieux à propos de la culture locale, je lui demande quelle place occupent les aborigènes dans les villes et m’étonne de n’en voir aucun travailler. Sa réponse ne laisse (hélas) pas trop de doute sur la place qu’occupent les aborigènes dans le cœur des blancs. Il commence par me dire qu’il y a trois sortes de personnes : les employés, les chercheurs d’emploi et les inemployables. Vous devinerez naturellement dans quelle catégorie il place les locaux, disant que ces gens vivent sur le dos de l’état (qui leur verse des sous visiblement) et ne cherchent donc absolument pas à travailler car ce n’est pas dans leur culture… Il m’expliqua que les indigènes partent chasser pour se nourrir le matin et le soir dans leurs réserves et passent le reste de leur journée à trainer dans les rues et leurs soirées à se bourrer la gueule, causant ainsi pas mal de problèmes aux gens vivants dans les environs. Je sens facilement dans la façon de parler de Colin qu’il n’aime guère ces gens, triste constat de séquelles encore bien présentes après la colonisation. Evidemment, pour être objectif, il faut avoir le point de vue des deux parties concernées. Nous n’aurons malheureusement que la version des « blancs »…

 

La veille de notre départ, nous étions partis profiter du coucher de soleil sur l’un des sites réputés du MacDonells Park, à 40km d’ici. Sur le chemin du retour, une fois la nuit tombée, un petit kangourou a surgi de derrière un arbre et s’est jeté contre l’aile du van. Impossible d’éviter la pauvre bête que nous retrouvons agonisant sur le bord de la route une fois notre véhicule stoppé. L’animal ne vivra pas plus de quelques minutes et, impuissants, nous rentrons la mort dans l’âme. Le van s’en sortira avec une très légère beigne sur la portière… Ça aurait pu être pire…

 

Nous avons passé une excellente semaine et il est maintenant temps de poursuivre notre route et de descendre sur Adelaïde, avec une petite escale au Kings Canyon et à l’Ayers Rock. Notre seul regret sera de ne pas avoir vraiment fait connaissance avec Shelaig et Colin, toujours à fond dans la gestion de leur resort. Après de très discrets et brefs au revoir, nous quittons Glen Helen en direction de Kings Canyon.

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La traversée du désert - part 2

 

...re-soif... et re-chaud...

 

Avant de regagner la route en direction des côtes à proprement parler, nous prévoyons de faire un petit tour par le Kings Canyon et l’incontournable Ayers Rock (Uluru en aborigène). Le premier n’est « qu’à » 250 kilomètres de Glen Helen donc logiquement pas plus de 2h30 de route, voire 3h30 car Shelaig nous avait prévenus qu’une partie du chemin n’était pas goudronnée et que nous avancerions plus lentement.

 

En réalité, notre van n’étant pas du tout conçu pour ce genre de route, nous nous sommes vus obligés de rouler à 20 km/h pendant 5 heures sur un chemin terreux et sablonneux qui nous aura même valu de nous retrouver ensablés ! Nous avions à plusieurs reprises entendu parler de ces fameuses routes de campagne (bushroads), nous comprenons maintenant pourquoi on nous disait de ne pas les emprunter. Outre l’isolement et la chaleur qui n’ont pas changés, la surface du sol est quasi-impraticable pour tout véhicule qui n’est pas de type 4X4, alors imaginez un vieux van de 1993 avec des suspensions de merde… Mais notre maison roulante à tout de même tenu le coup et sur ce coup là, on l’a aimé notre toytoy !!!

 

Les mini-tornades sont courantes dans le centre rouge, nous en avons vu un bon nombre, certaines ne passant qu’à quelques mètres de nous ! Elles ont beau être « minis », une tornade de sable rouge qui sort de nulle part, ça fout quand même les jetons !

 

Nous arrivons finalement à Kings Canyon, après 7h de route et une vitesse moyenne de 35 km/h !! Nous sommes fatigués mais le soleil couchant offre une vue et une lumière impressionnantes sur le canyon des rois, alors nous allons tout de même faire une petite ballade d’une heure à l’intérieur de la ceinture de pierre. Nous découvrons une végétation luxuriante, quasi-tropicale dont les plantes nécessitent beaucoup d’eau pour pousser et s’épanouir. Surprenant lieu pour de telles plantes… Mais bon, nous profitons tout de même de l’endroit dont les couleurs nous enchantent.

 

Après une nuit agitée dans un van secoué dans tous les sens par de violents vents, nous nous levons avec le soleil pour attaquer l’ascension du canyon qui ferme à 8h du matin en raison des fortes chaleurs qui sévissent dans l’après-midi (le tour du canyon dure environ 4 heures et à 11h, il fait déjà très chaud). Après une première partie tenant plus de l’escalade que de la randonnée, nous arrivons au sommet du canyon et nous pouvons admirer l’étendue désertique qui s’étend à perte de vue autour de nous, baignée dans la lumière du levant. Ces moments resterons, je pense, les meilleurs de ce voyage et de ma vie. Nous continuons notre ballade sur les crêtes du roi, progressant dans un dédale de dôme de pierre formés par l’érosion et le temps… On se croirait sur une autre planète ! A mi-chemin, nous descendons à l’intérieur du canyon et retrouvons alors la végétation luxuriante de la veille. Un petit chemin mène à un grand trou d’eau similaire à ceux que nous avons pu voir lors de notre séjour à Glen Helen et nous comprenons l’existence de ce que les locaux appellent le jardin d’Eden. Sans fausse prétention, cette micro-forêt peuplée de perroquets multicolores, de grenouilles et autres batraciens, plantée au milieu d’un canyon tout sec, lui-même au milieu d’un désert aride à des allures de paradis.

 

Après une courte pause, nous remontons sur les crêtes pour entamer la deuxième partie de la ballade, que nous effectuerons avec plus de concentration sur l’arrivée car le soleil tape maintenant très fort (et il n’est que 10h du matin) et la fatigue commence à se faire ressentir. De plus, les reliefs, quelques peu différents de l’autre versant, n’offrent aucun coin d’ombre où s’abriter.

 

Nous redescendons de l’autre côté du canyon 4 heures après l’entame de notre ascension et nos jambes se font flageolantes, le soleil cogne fort sur nos têtes. Et nous allons directement nous rafraîchir dans un petit point d’eau à proximité. Quel bonheur !!

 

Mais bon, pas le temps de se reposer !! On remonte dans le van et on file direction l’Ayers Rock !! Après 2 petites heures de route, nous arrivons à l’Ayers Rock resort, un centre touristique du même genre que le Glen Helen resort où nous sommes restés une semaine mais d’une dimension toute différente !! Cette ville (presque) miniature comprend en effet un ensemble immense de résidences, une galerie commerciale avec restaurants, bars, boutiques de souvenirs, bureau de presse et supermarché, un centre médical (essentiel dans le désert en cas d’accident), une station-service et même un commissariat !! Nous passons l’après-midi à flâner dans les boutiques pour profiter de la clim et nous partons pour le rocher en fin d’après-midi.

 

Nous avions déjà entendu parler à maintes reprises de l’Uluru. Nous savions qu’il s’agissait d’un seul et même rocher, planté au milieu de nulle part, de 350 mètres de haut pour 14 km de circonférence, être à ses pieds est le mot parfait pour exprimer ce que l’on ressent lorsque nous y sommes arrivés. Ce genre de lieu vous fait oublier tout le reste, vous êtes juste admiratifs et à la fois dubitatifs : Comment un tel édifice peut exister ? La paroi parfaitement lisse et la simple taille de ce gigantesque caillou laissent pantois. Le cerveau ne marche plus, seuls les yeux fonctionnent. Même la mâchoire n’est plus capable de vous garder la bouche fermée !!

 

Nous faisons un rapide tour en voiture et profitons des couleurs offertes par le soleil déclinant, prenons une ou deux photos, et allons nous coucher. Mine de rien la journée fut chargée avec le Kings Canyon dans le levant et l’Ayers Rock dans le couchant.

 

Après une bonne nuit, nous retournons au pied du rocher pour une petite visite guidée avec un ranger qui fournissait des informations en haut débit et en illimité !! Pas évident à comprendre… Après un dernier tour de l’Uluru, nous passons rapidement au Kata Tjuta, à 40 km, une formation rocheuse du même style que le gros rocher mais en version réduite.

 

Nous quittons le centre rouge en fin d’après-midi et regagnons la Stuart Highway, qui descend directement à Adelaïde, dans le sud de l’Australie. Les températures redeviendront très vite supportables et le voyage (d’environ 1300 km) se déroulera parfaitement bien. Au fur et à mesure que nous progressons, nous pouvons nettement voir que nous quittons le désert : les températures baissent, les prix de l’essence également (pour notre plus grand bonheur ainsi que celui de notre porte-monnaie), la végétation change de nouveau et redevient progressivement plus verte.

 

Nous ne ferons qu’une petite escale sur notre route, à Coober Pedy, ville réputée pour ses carrières et ses habitations creusées à même la roche afin de rester au frais. Nous n’avons fait qu’un court stop dans cette ville qui semblait être à l’arrêt complet entre 13h et 17h… Dommage.

 

Finalement, après une journée et demie de trajet et 1300 km parcourus, nous arrivons à Adélaïde. La vue de la mer est des plus agréables pour nos yeux asséchés par le sable. Nous prévoyons de rester deux semaines sur cette ville, capitale de l’état du South Australia et nommée après le nom de l’épouse du roi George VI d’Angleterre, afin de travailler et de remplir un peu les caisses (vides).

 

La fin de ce périple dans le désert laisse un sentiment étrange, celui d’avoir accompli quelque chose et d’avoir grandi un peu. Ce fut l’une des meilleures expériences qu’il m’ait été donné de vivre. Je suis content de l’avoir vécu… Mais quel est ce frisson qui me parcourt sous le soleil d’Adélaïde ? Aurais-je… Froid ??

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Chômage et mauvais temps

 

pas de sous ? Pas de problème!!

 

Adélaïde a beau être l’une des villes majeures de l’Australie, elle a su garder un style très simple, sans buildings démesurés, bâtiments historiques et architecture contemporaine. Comme Melbourne ou Brisbane, le centre-ville est très calme et les espaces piétons y sont bien présents et de nombreux parcs disséminés un peu partout dans la ville lui procurent une atmosphère de détente particulièrement appréciable.

 

Seulement voilà, nous, on est là pour bosser !! Nous avons 12 jours pour trouver un job et regonfler notre porte-monnaie avant de partir sur Melbourne pour clore le road-trip et vendre le van. Après le semi-échec de Sydney, nous avons à cœur de faire mieux.

 

Seulement voilà, tout cela est bien beau à dire mais moins facile à faire. Quatre jours durant, nous épluchons les annonces, rencontrons des gens et faisons des essais pour tenter de décrocher un job, rien n’y fait. A plusieurs reprises nous pensions pourtant avoir trouvé quelque chose, mais non. La question budgétaire se posant inévitablement (nous avons bien moins travaillé que ce que nous avions prévu), Silvia et moi-même décidons de ne pas nous limiter pour autant pour des raisons financières. Ce voyage est très important pour nous et nous devons le vivre pleinement pour ne pas avoir de regrets en rentrant.

 

Nous décidons donc de ne pas passer plus de temps sur Adélaïde et partons au bout de quatre jours en direction de Melbourne où nous aurons du coup plus de temps pour nous concentrer sur la revente du van, indispensable, elle, pour que nous puissions rentrer dans nos frais et continuer notre voyage. Silvia sera également très heureuse d’avoir plus de temps pour revoir ses amis qu’elle avait quitté deux mois auparavant.

 

Mais avant d’arriver sur Melbourne, nous allons passer par la great ocean road, une route côtière d’un peu plus de 100 km réputée pour être l’une des plus belles du pays, avec quelques sites classés comme la formation rocheuse des douze apôtres. Hélas, comme pour précipiter notre retour sur Melbourne, le temps nous fera également raccourcir nos plans. Bien que le soleil nous ait éclairé de quelques rayons durant les 30 premières minutes, nous laissant ainsi le « luxe » de voir à quoi ressemble les falaises de la côte sud lorsqu’il fait beau, le temps s’est vite gâté et la pluie nous a finalement accompagnée jusqu’à la fin du parcours.

 

L’Australie est un pays où les nombreux décors, déjà variés, changent parfois avec la météo. Ainsi, il a suffi d’un peu d’eau et de brouillard pour que la great ocean road des cartes postales disparaisse et que je me retrouve transporté dans ma chère Bretagne. Le mal du pays me direz-vous ? Peut-être… Toujours est-il que ce changement de climat ne fut pas pour m’importuner, même si j’aurais préféré profiter du beau temps pour voir les douze apôtres, autant de pitons rocheux découpés de la falaise avec le temps (il n’en reste en réalité que huit, l’érosion ayant emporté les quatre autres au paradis…) et les autres magnifiques endroits que la côte a à offrir.

 

Le temps ne décidant visiblement pas de s’améliorer, nous ne faisons que quelques stops avant de décider de filer directement sur Melbourne. Nous aurons d’ailleurs l’occasion sur la route de contacter quelques personnes intéressées par le van et de convenir de rendez-vous avec eux sur Melbourne.

 

Après une toilette intégrale, notre toytoy et nous parcourons les derniers kilomètres qui nous séparent de notre destination. Destination particulière puisqu’elle marque la fin du road trip. Après deux mois d’aventure en compagnie de notre fidèle van (qui ne nous aura pas lâchés une seule fois), nous revoilà au point de départ. Un drôle de sentiment s’empare de nous car nous savons qu’à partir de maintenant, nous continuerons l’aventure avec nos sacs-à-dos sur le dos. Une pointe d’appréhension et une pointe d’excitation pour ce tournant dans l’aventure.

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Melbourne, la fin d'un voyage, le début d'un autre

 

Adieu Toytoy, et merci

 

Le soir de notre arrivée sur Melbourne, nous avions déjà un rendez-vous avec un potentiel acheteur du van. Nous arrivons donc dans le quartier des docs où nous rencontrons un jeune indien d’une trentaine d’année. D’entrée de jeu, les négociations sont dures et notre « adversaire » baisse le prix demandé de 1000$ !! Il nous explique qu’il souhaite utiliser le van pour son business et y mettre des outils et ne souhaite donc pas acheter le contenu du véhicule. Il ira même jusqu’à nous proposer d’acheter le van de suite (en nous payant en liquide) et de nous laisser nous débrouiller pour vendre le reste du matos, autrement dit, il espère qu’on va repartir avec nos sacs et notre sommier sur le dos !! Personne ne veut céder et nous convenons donc de réfléchir et de le rappeler au plus tard le lendemain soir. Nous repartons donc avec notre van pour une nuit supplémentaire.

 

Le lendemain, nous avions deux personnes intéressées à rencontrer dans la journée. Après un bon petit dej’, nous partons au point de rendez-vous convenu avec notre premier contact, un trio d’allemande. A peine avons-nous fait 100 mètres que nous roulons sur une vis qui s’enfonce bien profondément dans notre pneu avant gauche… ……………………. RAAAAAAAAAAAHHHH !!!! Pas maintenant !!! Sérieusement, pas un pépin de tout le voyage sur des routes de merde et une heure avant de voir un acheteur on crève ??? Nous sommes maudits…

 

Bon ! Pas le temps de se morfondre, il faut réparer ! Hop, transformation en McGyver, on empoigne le cric et les outils et on change la roue ! Heureusement que nous avons une roue de rechange neuve (elle est même en meilleure état que les autres !!). Clic, clac, c’est réparé, on repart ! Ni vu ni connu !

 

Malgré l’intérêt certain porté à notre Toytoy par les allemandes, ces dernières achèteront finalement ailleurs… Nous pensions avoir trouvé acquéreur avec un duo de françaises qui étaient OK pour nous l’acheter sans même discuter le prix jusqu’au moment où elles eurent l’idée de demander à un de leurs potes de regarder le van (sachant que 3 d’entre eux l’avait déjà fait… On est jamais trop prudent). Ce dernier se prétendant mécano nous annonça après un bref coup d’œil que nous avions une fuite et que notre moteur pouvait lâcher à tout moment. Il exigea donc une baisse du prix.

 

Nous accordant le temps de la réflexion, nous partons rencontrer Matthieu, le cousin de Silvia, lui aussi en voyage en Australie. Silvia m’en avait tellement parlé que j’étais curieux de le rencontrer. Nous ne passerons que quelques heures en sa compagnie car il doit aller à l’aéroport pour se rendre en Tasmanie. Nous aurons entre-temps fait le choix de rappeler notre indien de la veille pour convenir de lui laisser le van (et tout son contenu) pour 3900$, exactement ce qu’il nous avait coûté, de telle sorte que nous ne perdions pas d’argent. Deal.

 

Nous nous retrouvons donc le lendemain pour conclure l’affaire et échanger notre compagnon de route contre une grosse liasse de billets. Nous retrouver sur le trottoir avec nos sacs et voir notre van chéri s’en aller nous fait tout drôle. Nous savons qu’à présent, c’est le début du voyage avec les sacs sur le dos.

 

Il nous reste maintenant un peu plus d’une semaine avant notre envol pour la Tasmanie.

 

Après trois mauvaises nuits dans une auberge de jeunesse, nous allons pouvoir expérimenter le couchsurfing, cette fameuse pratique qui consiste à dormir chez des gens qui vous proposent un canapé (« couch » en anglais) ou un coin de leur maison/appart selon les cas. Liam, un jeune de mon âge, a accepté notre demande et va nous héberger pendant une semaine. L’avantage du couchsurfing c’est que l’on est logé (et parfois nourri) gratuitement, l’idée étant de rencontrer des gens et échanger, partager des choses avec eux.

 

Nous débarquons donc dans une maison spacieuse occupée par six colocataires (dont Liam), tous très joviaux et très bons vivants. Nous sommes accueillis à bras ouvert et priés de faire comme chez nous !! Nous en profitons donc pour laver notre linge et faire des courses un peu plus… équilibrées (les conserves et les nouilles instantanées, au bout de deux mois, ça gave). Pour remercier nos hôtes de leur accueil, nous préparons quelques trucs à manger.

 

Liam est un voyageur comme nous. Il est partit deux ans autour du monde et a vu beaucoup de choses. Il étudie le droit mais n’est pas pour autant à cheval sur la loi comme le sont la plupart des australiens. Lors de notre séjour chez lui il nous fera découvrir sa façon de vivre, simplement et spontanément. Nous irons ainsi faire du « dumpster diving », qui consiste à fouiller les poubelles pour y trouver de la nourriture encore bonne à la consommation. Nous irons manger dans un restaurant associatif, le « lentil as anything », où l’on mange un repas complet en payant ce que l’on veut (on peut très bien ne rien donner du tout). Nous visiterons également le squat dans lequel Liam emménagera dans quelques jours (il s’agit d’une école abandonnée) et nous passerons le reste de nos moments ensemble à jouer au billard, boire des bières au bar, cueillir des fruits des arbres qui dépassent des clôtures… Nous passerons une excellente semaine, entre les sorties avec les amis de classe de Silvia, très heureuse de les retrouver (surtout son amie Bora avec qui elle est devenue très proche) et les moments passés en compagnie de Liam.

 

Après une dernière soirée chez Bora, c’est maintenant l’heure de prendre l’avion vers la Tasmanie, où nous aurons 5 petits jours pour voir un maximum de cette île réputée pour sa beauté. Les adieux sont durs pour Silvia mais c’est hélas le lot du voyageur et elle le sait. Nous partons en pensant à ce qui nous attend au pays de Taz. On the road again !!!

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5 jours au pays du diable

 

Allez Fordy !! A ben non, Fordy 2...

 

Nous arrivons à l’aéroport d’Hobart après 1 heure de vol et nous prenons la navette pour joindre le centre-ville. Après avoir posés nos sacs (et nos fesses) dans une auberge de jeunesse, nous partons à la découverte des lieux. Hobart a beau être la capitale de la Tasmanie, c’est une ville de taille modeste voire même moyenne mais au charme certain. Ses petits quartiers à l’architecture traditionnelle anglaise et ses rues piétonnes pavées sur le bord d’un petit port de plaisance en font une très belle ville dans laquelle il est très agréable de se promener. Par chance, nous sommes arrivés un samedi matin, période de la semaine où le fameux marché de Salamanca prend place. Ce marché, s’étendant sur toute la zone portuaire, héberge des étalages de produit locaux et étrangers (ou supposés l’être), tout un tas de bijoux et accessoires tasmans, divers stands de nourriture et autres diversités. Nous passerons la journée à visiter cet endroit calme et charmant avant d’aller louer une voiture pour les trois prochains jours.

 

Nous partons donc le lendemain matin en direction de la péninsule de Tasman, à l’extrême sud-est de l’île, avec une Ford laser automatique. Nous testons les marques pour savoir quoi acheter en rentrant en France ;). Même pas le temps de sortir de la ville que nous tombons déjà en panne ! Un passant viendra nous aider à pousser la voiture qui redémarrera finalement toute seule au bout d’un quart d’heure… Pas de quoi mettre en confiance…

 

Nous partons tout de même à la découverte de la région, magnifique panaché de forêts et de baies où la mer essaie de se faire passer pour des fjords. Au bout d’une heure de route, alors que nous nous étions arrêtés au bord de l’eau pour manger, la voiture refusera purement et simplement de redémarrer !! La poisse !! Nous voilà donc bloqués au milieu de nulle part, sans réseau téléphonique (sinon c’est pas drôle) et sans moyen de locomotion… Cool.

 

Nous aurions pu rester bloqué là pendant un bon moment, mais c’est sans compter la générosité des australiens, surtout dans la campagne. A la première porte à laquelle je vais frapper, on me tend la main. Ainsi, nous rencontrons Dave, un tasman qui profitait tranquillement de sa maison de vacance, que nous venons déranger pour quémander de l’aide. Sans hésiter et avec un grand sourire, il vient jeter un œil à la voiture et tenter de la faire démarrer, malheureusement sans succès. Mais ce qui est incroyable avec les australiens c’est qu’ils feront le maximum pour vous aider ; ne serais-ce qu’un petit peu s’ils ne peuvent résoudre complètement votre problème. Dave nous amènera donc à la station la plus proche et appellera pour nous un mécano et nous obtiendra même une nouvelle voiture de la part de la compagnie de location. Une fois fait, en attendant le mécano, il nous invite cordialement à siroter une citronnade sur son balcon avec vue imprenable sur la mer. Nous sommes vraiment touchés par tant de générosité. Dave nous aidera jusqu’au bout en nous accompagnant voir le mécano.

 

Une fois la voiture réanimée, nous quittons Dave après l’avoir chaleureusement remercié et retournons à Hobart pour changer de voiture. Nous y gagnerons finalement au change puisque la seule voiture possible est plus spacieuse (et donc normalement plus chère) et nous permettra de nous allonger complètement pour dormir la nuit.

 

Nous arrivons finalement sur la péninsule de Tasman où nous passerons deux jours à nous promener dans le magnifique parc national homonyme, où les forêts très denses s’ouvrent sur des étendues d’eau à perte de vue. Les reliefs et la végétation (des collines d’herbe sèche et jaune recouvertes de pins) nous font penser au Canada (ou du moins à ce que nous avons pu en voir car nous n’y sommes encore jamais allés). La roche est sculptée de façon originale par l’érosion à divers endroits de la péninsule qui offre de magnifiques observatoires pour observer ces phénomènes naturels. De très belles randonnées à travers les bois débouchent sur des points de vue à couper le souffle.

 

Nous n’aurons malheureusement pas les moyens (financiers) de visiter d’incontournables sites historiques comme le pénitencier de Port Arthur, le prix étant exorbitant (35$ par personne pour une simple entrée).

 

Après un court passage à Hobart, nous mettons le cap sur Brunny Island, de l’autre côté de la baie. Un ferry rustique nous permet de passer la voiture sur l’ile que nous visiterons dans l’après-midi, le lendemain sera malheureusement gâché par le mauvais temps et nous ne sortirons de la voiture que pour des besoins élémentaires…

 

Une dernière journée à Hobart avant le départ. Le beau temps étant revenu aussi vite qu’il était partis, nous changeons de moyen de locomotion. Fini la voiture (Ford ne nous aura pas convaincu), nous partons nous balader sur des vélos à 0$, empruntés à la commune.

 

5 jours furent vraiment trop courts pour apprécier la Tasmanie à sa juste valeur. Nous n’avons eu qu’un petit aperçu de la beauté de l’île et pourtant nous en sommes déjà tombés sous le charme. Mais nous savions qu’en rajoutant une semaine en Nouvelle-Zélande sans changer la date de départ vers l’Asie, cela raccourcirait le séjour sur l’île du "diable" (que nous n’avons d’ailleurs pas vu). Mais nous ne regrettons pas notre séjour et partons vers de nouveaux horizons avec de nouvelles images dans la tête.

 

Prochaine destination, le pays du rugby et des maoris !! La Nouvelle-Zélande nous attend après une escale à Melbourne le temps de changer d’avion. Et ça commence mal puisqu’on se prend d’entrée de jeu 75$ chacun de supplément pour avoir « omis » d’inclure des bagages en soute lors de la réservation de notre vol. On nous annonce ensuite que le vol aura environ une heure de retard en raison d’une tempête sur l’aéroport de Melbourne… Nous avons 2 heures pour changer d’avion… j’espère que ça va le faire…

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L'Australie, c'est fini

 

Cheers... :)

 

Et voilà, notre avion quitte le tarmac de Melbourne en direction de la Nouvelle-Zélande, marquant ainsi la fin du périple australien (même si nous savons que nous y reviendrons pour trois jours d’escale entre le pays du rugby et l’Indonésie). Il est temps de faire un petit bilan :

 

UN PAYS AUX MULTIPLES FACETTES

 

L’Australie est un pays immense (15 fois la France) et propose donc des paysages très différents d’un endroit à un autre. Outre le changement radical que nous avons expérimenté en passant de la grande barrière de corail au centre rouge, il y a au pays des kangourous une flore très variée et sujette à d’impressionnantes métamorphoses lorsque le temps varie. Ainsi nous avons assisté à la résurrection des plantes du désert après une nuit de pluie, ces dernières, toutes desséchées la veille au soir, arboraient une palette impressionnantes de couleurs toutes plus vives que les autres au petit matin ! La faune, elle, reste quasi-identique partout même si certains animaux comme les koalas ou les crocodiles ont leurs climats de prédilection.

 

LES AUSTRALIENS ET LA LOI

 

C’est quelque chose !! On m’avait déjà prévenu que les « aussies » avaient un rapport aux règles un peu particulier mais j’étais loin de me douter de ça ! Nous avons ainsi pu constater à plusieurs reprises qu’ici, on ne rigole pas avec la loi :

- On a refusé de nous vendre du tabac parce qu’on ne connaissait le nom d'aucune marque locale.

- à la piscine municipale d’un patelin riquiqui on nous a demandé de ne pas nous approcher l’un de l’autre à moins de 40 cm soit disant parce que ça gênait les musulmans qui venaient parfois se baigner (en plus il n’y en avait pas ce jour-là).

- Un flic a menacé de me foutre en tôle parce que je suivais Silvia dans la rue (il a voulu jouer au chevalier blanc, il devait s’ennuyer).

- Il y a également tout un tas d’amendes que l’on peut se prendre pour des conneries comme traverser la rue au feu rouge ou ailleurs que sur les clous, faire du vélo sans casque, boire une bière dans la rue etc… Et c’est minimum 200$ !!!

Partout où l’on se balade en Australie, on peut voir des panneaux interdisant quelque chose suivi systématiquement de cette phrase : « fines apply » (vous pouvez prendre une prune). Et à chaque fois que l’on cherche à discuter à ce sujet avec un australien, il se met en mode « borné » et nous répète systématiquement tel un automate, cette phrase à laquelle je suis devenue allergique : « that’s the law » (c’est la loi).

 

Je pense expliquer cette attitude par le fait que l’Australie est un pays très jeune (fondé dans les années 1800) bâti par des bagnards anglais. La violence étant monnaie courante (surtout avec les génocides d’aborigènes), on peut aisément s’imaginer que la loi a dû être appliquée avec beaucoup de sévérité pour parvenir à une société « pacifique » et je pense que cela explique pourquoi ce respect des règles est si ancré dans les esprits.

 

ON A PREVU QUOI DEJA ??

 

Notre parcours aura été quelques peu différent de celui qui était initialement prévu. Même si nous sommes globalement passés par tous les endroits que nous voulions voir, nous n’avons pas toujours fait ce qui était prévu. Ainsi, nous ne sommes restés que 2 semaines et demie chez Peter au lieu d’un mois initialement prévu. Nous avons également écourté notre passage à Sydney faute de trouver du travail, idem à Adélaïde et à Alice Springs. Nous avions également prévu tout un tas d’activités telles que du saut à l’élastique, du parapente, du rafting etc… Mais nous n’avons malheureusement rien fait en raison de dépassements budgétaires trop importants. Nous n’aurons pas suffisamment travaillé pour cela. Cependant ce sont certains de ces imprévus qui nous ont permis de faire de belles rencontres et de vivre certaines expériences que nous n’aurions probablement pas vécu autrement.

 

BON, ET SINON C’ETAIT BIEN ??

 

Notre séjour en Australie fut, je pense, la meilleure façon d’entamer ce voyage qui, nous pensons, sera plus riche et plus intense encore en Asie. Bien que nous soyons à l’autre bout du monde, nous sommes tout de même dans un pays occidental très semblable au nôtre en terme de niveau de vie, la différence majeure étant la langue (ce qui n’est pas un gros obstacle). Nous avons eu le temps de nous habituer à la vie de voyageur tout en gardant un certain confort (le van) et nous sommes maintenant prêts pour passer au niveau supérieur !! Nous avons hâte d’être en Asie, ne serait-ce que pour la nourriture qui sera bien meilleure (et moins chère) là-bas. Nous sommes à une étape de notre parcours, satisfaits du chemin déjà parcouru et impatients de voir la suite !! On the road again !!

Mais où est passé l'article 18 ? Pour le savoir, rendez-vous en Nouvelle-Zélande ;)

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Oups!! On a oublié les crocos!!

 

Petit, petit,petiiiiiiiiit...

 

Allez, fais le beau!!
Allez, fais le beau!!

Pour réparer cette erreur (cf. Nouvelle-Zélande), nous retournons deux jours en Australie, à Darwin, au nord du pays. Le kakadu national park, à une heure et demie de là abrite un grand nombre de ces dangereux reptiles.

 

Arrivés à l’aéroport de Darwin, nous louons une voiture (encore) pour les deux prochains jours afin de pouvoir nous déplacer librement (encore) et éviter ainsi de payer un logement (encore). Nous nous dirigeons en direction du kakadu national park où nous nous arrêtons une ou deux fois sur un pont en espérant voir des crocodiles flottant à la surface. Mais l’endroit est très grand et assez sauvage, nous sommes tendus à l’idée de voir un prédateur surgir d’un buisson. Nous ne retenterons l’expérience qu’une fois avant de finalement cesser de prendre de stupides risques.

 

A Darwin en cette saison, c’est la saison humide et nous nous retrouvons subitement sous des trombes d’eau, rendant la route quasi-invisible. Heureusement que ces averses ne durent pas, nous avons ainsi pu revoir nos amis kangourous, dingos et émeus (en version amélioré) qui aiment toujours autant les bords de route (qui a dit que le goudron détruisait la nature ???).

 

Ne voulant pas (plus) prendre de risques pour voir des bestioles qui pourraient nous bouffer, nous rentrons sur Darwin pour la soirée après avoir réservé pour le lendemain une « croisière » avec des crocodiles sauteurs !

 

Entre deux nuits à l’aéroport, une nuit en voiture n’était pas exactement ce dont nous rêvions, mais bon, on a déjà assez dépensé de sous comme ça ! D’autant plus que la compagnie de location nous facture 33 centimes le kilomètre parcouru au-delà de 100 km par jour… Nous aurons fait 700 km en deux jours…. Le calcul est vite fait ! Quelle bande de voleurs !! Dans ce genre de moment, on est pressés d’arriver en Indonésie pour arrêter de banquer à chaque petit truc.

 

Bref, après une nuit étouffante dans la voiture, nous partons en direction de la Mary River, à l’entrée du parc, où nous sommes attendus pour partir en bateau. Comme nous sommes une demi-heure en avance, nous prenons une douche-éclair avant d’embarquer (mais pas suffisamment éclair apparemment puisqu’un moustique à quand même eu le temps de me piquer sur le bout de la b***) !!! Je déteste ces insectes qui ne servent à rien…

 

Malgré mon handicap certain, nous partons sur une petite vedette en alu avec une ranger équipée d’une grosse glacière remplie de bons morceaux de viande dont nous aurions bien fait notre dîner. De suite, nous apercevons des crocodiles flottant paisiblement ( ???) à la surface. Notre guide sorti alors un steak de la glacière et l’accrocha à un bâton en bois utilisé comme une canne à pêche. Les reptiles aux dimensions impressionnantes s’approchent alors du bateau tandis que notre capitaine nous explique tranquillement que malgré leur apparente lenteur, ils peuvent attaquer sur le bateau en une fraction de seconde… Aaaaaaaaah booooooon !!!!! Mais c’est très intéressant tout ça huuuum !!! Et sinon on a le droit de pas mourir ??

 

Heureusement les crocodiles semblent plus intéressés par le morceau de viande suspendue au-dessus de l’eau que par les touristes. Et c’est avec une agilité déconcertante que nous les voyons tout doucement enfoncer la queue dans l’eau pour tout aussi doucement se hisser vers le haut et sortir à la verticale tout le corps hors du fleuve (à l’exception de la queue). On se rend instantanément compte de la puissance de ces animaux. Outre les dents longues et acérées qui ne donnent pas envie de leur faire un bisou, on constate que les crocodiles sont également très agiles et rapides dans l’eau.

 

Nous continuons de titiller les crocos (qui ont tous un mignon petit surnom) pendant environ une heure avant de conclure la balade par des plongeons d’aigles, eux aussi appâtés par la ranger (mais pas avec des steacks…).

 

Nous repartons content d’avoir vus des crocodiles mais déçus d’avoir dû y mettre autant de sous. Nous retournons à l’aéroport où nous sommes maintenant impatients de nous envoler pour l’Asie.

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Commentaires: 4
  • #1

    Gene AÏT-ALI (lundi, 11 février 2013 11:18)

    Ouah ! J'ai bien voyagé avec ton carnet de voyages des 3 premiers mois !J'attends la suite avec impatience ! A notre retour à Bordeaux (nous partons en voyage - moins hard !- dans qques jours) je pense que vous aurez quitté l'Australie...Bonne poursuite et bises de moi et Mok.

  • #2

    mum (lundi, 18 février 2013 14:02)

    Olà Clément, nous attendons avec impatience un p'tit reportage sur Melbourne, qui a l'air très joli, d'après les photos de Silvia, et vite vite, la Tasmanie, que diable !

    BIZ BIZ du Clan AÏT

  • #3

    VERO (lundi, 18 février 2013 14:06)

    Quel plaisir cette traversée du désert rouge ! Moi qui ne supporte pas la chaleur, ton article m'a sortie de cette grisaille hivernale et m'a fait l'effet d'un grand bain de soleil régénérant. Dur dur de reprendre le boulot maintenant !

  • #4

    MUM (mercredi, 13 mars 2013 15:53)

    Bon, alors çà me tracasse cette histoire de soucoupe volante dans le désert Australien !
    (photo 28 - article 13) Vous êtes sûrs de ne pas être aller traîner dans la "ZONE 51" aux US ?